Conseil au nouvel Administrateur de la NASA par Robert Zubrin, traduction de Pierre Brisson (16 mai 2018) Le 19 Avril 2018 Jim Bridenstine a été finalement confirmé comme nouvel Administrateur de la NASA et il a pris en charge l’Agence après plus d’un an de dérive sans personne à la barre (certains diraient après plus de neuf ans). Maintenant que l’ancien pilote de la Marine et parlementaire de l’Oklahoma a eu quelques semaines pour s’installer dans son bureau et voir ce qui se passe, je pense que le moment est opportun pour lui donner quelques conseils. Les voici ! Cher Administrateur Bridenstine, Félicitation pour votre nomination. Vous avez pris en charge une Agence dont certains départements (ceux qui sont responsables des programmes d’astronomie et d’exploration planétaire) ont accompli de hauts-faits historiques dont on se souviendra pendant des siècles, tandis que d’autres (en particulier celui qui est responsable du programme des vols habités) ont dépensé des dizaines de milliards en [...]

Du 26 octobre, 14h00, au 28 octobre, 12h00, la Mars Society Switzerland vous invite à venir à la Chaux-de-Fonds, participer à la 18ème European Mars Convention, EMC18. Notre hôte sera le Musée Internationale d’Horlogerie (MIH), institution de ce pays horloger, particulièrement attentif au temps qui passe ! Nous parlerons donc du temps, des horloges atomiques et de leurs applications spatiales. Notre débat, impliquant Robert Zubrin, Claude Nicollier (l’astronaute Suisse qui a réparé Hubble et qui a tenté de dévider un long câble dans l’espace), Richard Heidmann et moi-même, sera sur le thème « Des robots et des Hommes sur Mars sous le regard du Temps ». Vous le savez sans doute mais vous réaliserez encore plus l’importance du temps qui passe pour nos projets spatiaux, à divers titres. Bien entendu nous ne parlerons pas que du temps. Une EMC est l’occasion de faire le point sur les avancées technologiques dans tous les domaines concernés par « l’accession de l’homme sur Mars », notre objectif, et aussi sur [...]

Samedi 5 mai 2018 la sonde InSight a été placée avec succès sur sa trajectoire interplanétaire, après avoir dû patienter plus de deux ans, suite à un problème technique sur le sismomètre dont elle est porteuse. Cet instrument, extraordinairement sensible et précieux pour accroître nos connaissances sur la structure interne de la planète, a été fourni par l’agence spatiale française, le CNES.   Le lancement, effectué depuis le site de Vandenberg (Californie) par une fusée Atlas 5, a eu lieu à l’heure prévue et s’est parfaitement déroulé. Les deux microsatellites MarcO embarqués en passager ont également été déployés. A noter que la trajectoire d’élancement ne vise pas exactement Mars, ceci afin d’éviter que le deuxième étage du lanceur n’impacte la planète. C’est la sonde elle-même qui effectuera ultérieurement la légère correction de trajectoire lui permettant d’atteindre son  but. Bonne route InSight !

Vue d’artiste de TGO en orbite martienne. (doc. ESA)   Arrivé sur une orbite martienne très elliptique dès octobre 2016, la sonde européenne TGO (Trace Gas Orbiter) n’a rejoint son orbite de travail (une orbite circulaire de 400 km d’altitude) qu’après une longue phase d’aérofreinage, au cours de laquelle, au moyen de « frôlements » répétés de l’atmosphère martienne, elle a progressivement réduit l’altitude de son apoastre. La voilà donc à pied d’oeuvre, à la grande satisfaction de ses concepteurs et utilisateurs, à qui l’attente a dû sembler interminable, même s’ils ont pu mettre à profit ces longs mois pour peaufiner les réglages des instruments et la conception de la mission. Glacier sur le rempart du cratère Korolev. (doc. ESA/Roscosmos/CaSSIS)   Comme pour annoncer cette entrée en phase active de TGO, l’équipe du projet vient de nous gratifier, en guise de faire-part, de cette superbe image (prise le 15 avril) qui montre une [...]

  Les sondes martiennes atteignent des masses allant habituellement de plusieurs centaines de kg à quelques tonnes. Aussi observera-t-on avec un intérêt particulier le voyage d’InSight, car celle-ci est accompagnée de deux mini-sondes au format de CubeSats, de la taille d’une mallette. Le concept de CubeSat a connu un fort développement depuis une vingtaine d’années car il permet de monter des expériences spatiales, certes limitées dans leurs ambitions, à un coût abordable même pour des équipes modestes (universitaires le plus souvent). Du fait de leur masse et de leur volume réduits (en principe un ou plusieurs cubes de 10 cm de côté), ils peuvent bénéficier du statut de passager auxiliaire sur des lancements dédiés à des charges principales, pour un coût minime, voire nul. Les deux CubeSats accompagnant InSight , appelés MarCO-A et MarCO-B, ont, quant à eux, été construits par le JPL. Leur mission : retransmettre vers la Terre les données émises par InSight lors de sa descente dans l’atmosphère [...]